Conditionner à faire des mauvais rêves

Dom Miguel Ruiz dans le célèbre livre Les 4 accords toltèques (1 million de vente en France) parle du « rêve de la planète », ou plutôt du « mauvais rêve » que nous faisons comme un conditionnement de tous à voir la vie et ses évènements de façon négative.

La science moderne valide cette sagesse ancestrale : notre cerveau est naturellement câblé pour voir le danger (cela a permis à nos ancêtre de survivre), nous remarquons plus facilement ce qui ne va pas que ce qui va bien.

A l’école, il faut réussir à tout prix

Partant de là, notre rapport à l’école ne fait pas exception. En tant que parents, rares sont ceux qui mettent leurs enfants à l’école sans s’inquiéter de la qualité de ce que leurs enfants vont pouvoir absorber. Parce qu’on l’entend partout : il faut RE-U-SSIR ! Nos enfants doivent être des cracs en maths. Ils doivent être les premiers de la classe et rentrer dans les écoles les plus sélectives.

Sans aller jusqu’à la caricature, on doit reconnaître que c’est « naturel » pour un parent de vouloir le mieux pour son enfant. On est bien plus heureux quand notre petit de 8 ans a brillé à un match de foot que quand il s’est lamentablement traîné sur le terrain sans toucher à la balle.

Réflexe naturel donc…Et pourtant…

Le bulletin scolaire est le veau d’or du XXIe siècle

En tant qu’enseignante, j’entends sans cesse cette attente des parents : mon enfant doit réussir. On adore le système de notes comme si le bulletin scolaire était le veau d’or de notre génération ! Plus les parents ont un niveau socio-économique élevé, plus les attentes scolaires sont sérieuses. On ne peut pas être expert-comptable et avoir un fils barman, vous comprenez !

Fleurissent alors sur le net et dans les librairies des méthodes miracles pour développer l’intelligence des enfants.

Mais faudrait-il encore se mettre d’accord sur ce qu’est l’intelligence ! Est-ce savoir calculer et mémoriser ? Car oui, nos élèves de filières scientifiques savent généralement le faire mieux que les autres enfants. Cela leur assure-t-il pour autant l’accès aux études de leur choix ? à un métier qui les rend heureux ? qu’ils trouvent utile ? à la capacité de se réinventer en cas de pépins ? Parce que oui, des pépins, il y en a dans la vie. Heureux ceux qui savent avec souplesse et légèreté s’adapter aux pépins de la vie et à ce monde en mutation !

« Réussir ou pas » telle n’est pas la question

C’est vrai, il nous faut des experts-comptables, je ne le nie pas (bien que les ordinateurs vont pouvoir, paraît-il, dans peu  de temps remplacer les compétences principales de ce métier), mais il nous faut des gens de cœur, farouchement conscients que notre planète a besoin d’êtres respectueux et entreprenants, profondément convaincus que la solidarité, la créativité et la liberté de pensée et d’action peuvent changer le monde.

Alors non aux méthodes toute faites pour rendre nos enfants intelligents, oui à la curiosité qui poussera chaque parent à mieux comprendre les émotions qui l’animent et à mieux transmettre à leurs enfants les outils pour se connaître eux-mêmes.

Et la boucle de la sagesse est bouclée. Des Toltèques, on arrive aux Grecs : connais-toi, toi-même !

Réussir : être plus conscient ? Conseil de lecture

On peut commencer par se demander comment utiliser avec nos enfants les précieux enseignements des accords Toltèques, avec notamment le livre Les principes toltèques appliqués aux enfants: Pour un mode de vie en harmonie avec soi-même et les autres de Florence Millot aux éditions Hachette

Les_principes_toltèques_appliqués_aux_enfants

Ce petit livre raconte l’histoire de 2 jumeaux séparés à la naissance. Chaque enfant va grandir avec 2 maîtres spirituels que tout oppose et ils vont découvrir des principes qui colorent leur vie et influence leur regard sur le monde. Jusqu’à ce qu’ils se retrouvent et qu’ils fassent tomber les masques !

Point positif : Des histoires rapides à lire avec les enfants, des rappels synthétiques pour les plus grands ou les adultes, et surtout des mises en pratique : super outil pour avancer ensemble vers une meilleure façon de s’écouter et de communiquer.

Point négatif : Je n’en ai pas encore trouvé 😉

Et vous ? Avez-vous une lecture fétiche qui permet d’impliquer vos enfants dans un processus de changement et d’échange ? Comment abordez-vous la question de la réussite au sein de la famille ? N’hésitez pas une seconde, votre avis nous intéresse : écrivez votre commentaire ci-dessous !