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Les 4 secrets de l’empathie

les 4 secrets de l'empathie
les 4 secrets de l'empathie

Être parent, c’est un gros boulot. Personne ne nous avait prévenu ! Pour être parent, il faut avoir un diplôme de jonglerie ! Le dentiste, les devoirs, les sorties, les chagrins, les disputes, les gros mots, les fou-rires, le couché, les écrans, les anniversaires…etc, etc…

On dit que l’enfance c’est l’époque des « câlins en pyjama ». Personnellement, je trouve cette image très juste et très belle aussi : nos enfants, on les mangerait de bisous…Mais pas toujours…

Parfois, la vie familiale est…exigeante. Comment réagir avec le plus de justesse possible? Respecter nos enfants et se respecter nous-même ? Voici les 4 secrets de l’empathie qui aident à trouver une réponse.

  1. ÊTRE ATTENTIF ET FAIRE MIROIR AUX ÉMOTIONS

Maryse est traversée par un sentiment avec lequel elle rencontre des difficultés : son  frère, de 3 ans plus petit, s’intègre facilement et voilà même qu’il joue avec sa copine Sonia. C’est pourtant elle la grande et c’est elle qui l’a invité pour jouer !

Faut-il encourager Maryse a passé au-dessus de sa frustration, quitte à la bousculer gentiment  (« Allez, ma grande, ne gâche pas tout avec ta jalousie! ») ? Ou au contraire, faire l’effort d’écouter ?

Rien de mieux que d’écouter et pourquoi pas se souvenir sincèrement d’une situation analogue que nous avons vécue nous-même enfant (à communiquer ou pas avec l’enfant). Pas besoin de solution. Juste une écoute, un constat.

  1. REFORMULER SANS JUGER

Léo rentre de l’école très vexé d’une remarque d’un copain dans la cours sur sa taille. Léo aimerait bien être vu comme un grand costaud mais c’est vrai qu’il reste petit pour son âge. S’il en parle à son père et que ce dernier, sans méchanceté, lui répond quelque chose comme « Faut dire que tu te prends un peu trop au sérieux ! » Léo se sentira-t-il mieux ?

Quand on se confie à quelqu’un, il est rare qu’on apprécie la réaction uniquement basée sur le jugement. Pourtant c’est ce que nous faisons sans cesse, en tant que parents. Tenter de ne pas juger c’est donc reformuler les faits de façon neutre, sans affect. Cela permet à l’enfant de « vider son sac » et de se sentir, malgré sa mésaventure, compris, accueilli et accepté.

Au début, ça paraît un peu artificiel de simplement reformuler ce que l’enfant nous confie. Pourtant, cette technique est véritablement très efficace. Il suffit de se lancer. On peut s’entraîner avec son enfant mais ça marche aussi avec le premier adulte qui vient : son conjoint, la dame qui se fâche tout rouge dans la file d’attente ou même un collègue levé du pied gauche.

  1. ACCOMPAGNER LA RÉSOLUTION DE PROBLÈME 

Cloé et Mila passent leur temps à se disputer pour un oui ou pour un non. Et aujourd’hui, c’est encore plus fort que d’habitude. Quand Cloé fait mine de se jeter sur sa copine pour lui arracher le jeu qu’elle a dans les mains, sa mère intervient immédiatement. Cloé comprend qu’elle est dans le rôle de la méchante fille. Elle s’enferme dedans, en fait des tonnes, devient proprement insupportable. Mila, de son côté, n’est pas toute blanche. Elle a bien compris comme faire en sorte de Cloé se fasse gronder. Alors, elle en rajoute.

Si les mamans pouvaient observer avant d’intervenir de façon trop rapide, les 2 fillettes trouveraient certainement un terrain d’entente. Quand l’enfant rencontre une difficulté, on a tendance à mieux savoir que lui ce qu’il devrait faire pour se sortir de tel ou tel situation ou pour ressentir tel sentiment plutôt qu’un autre. Et parfois, c’est vrai, avec notre recul, on a la solution.

Pourtant, accompagner l’enfant dans la résolution de problème en le laissant trouver par lui-même est toujours bien plus bénéfique qu’une solution trouvée par les parents.

  • J’aime personnellement, lancer à la cantonade, sur le ton le plus détaché possible : « Est-ce que vous pouvez trouver par vous-même une solution pour collaborer ensemble ? »
  • Je décris ensuite les émotions que je vois en jeu chez les enfants qui se disputent.
  • Je rappelle qu’on a le droit d’avoir des émotions fortes mais qu’on ne doit pas faire mal à l’autre.
  • Si vraiment, rien ne se décante, je propose une autre activité ou je fais intervenir un élément imaginaire qui crée une sorte de surprise chez les enfants et qui permet de façon assez spectaculaire de les faire lâcher là où c’est compliqué.
  1. ENCOURAGER PAR DES COMPLIMENTS QUI DÉCRIVENT 

Félix est un collégien sympa et dynamique mais très très énergique, du genre bulldozer. Parfois, ce n’est pas agréable de vivre avec un engin de chantier ! Même si ce n’est qu’une fois sur 10, souligner les moments où il fait preuve de délicatesse va lui permettre de développer cette habileté bien plus surement que les contraintes ou les critiques sauraient le faire.

Féliciter son enfant pour les comportements bienveillants qu’il adopte au quotidien, c’est lui montrer qu’on est attentif à lui et qu’on valorise les valeurs auxquelles nous croyons. Il ne s’agit pas de répéter sans cesse : « ma fille est super extra gentille et serviable » mais plutôt de noter, preuve à l’appui, que l’enfant s’est comporté de façon remarquable : « je t’ai trouvé très délicate dans ta façon de répondre à X, c’était très agréable ».

 

4 secrets d’empathie qui changent la vie, la notre et celle de nos enfants ! On peut en effet réduire l’éducation de nos enfants à leurs résultats scolaires, leurs performances sportives, leur politesse ou leur bonne mine, mais on peut penser que sans une éducation habile à ressentir, comprendre et exprimer leurs émotions, nos enfants ne seront pas tout à fait heureux et autonomes dans leur vie.

Et vous, quelles situations quotidiennes vous a demandé de trouver en vous une réaction d’empathie pour aider votre enfant ?

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