« Il faut » et « on doit » : comment sortir de l’enfer des contraintes de la vie quotidienne ?
Tout le monde sait ce qui se cache derrière l’expression « contraintes de la vie quotidienne ». Sujet brulant s’il en est, certains d’entre nous s’en sortent mieux que d’autres ! Comment se comportent les gens qui, sans fuir ni fulminer, arrivent avec légèreté et bonne humeur à concilier plaisir de vivre et « contraintes de la vie de tous les jours » ?
« Faire et devoir » face à « désir et besoin »
Lorsque l’on parle de ce qu’on « doit » faire et de la liste des « il faut », on glisse souvent vers la question des « désirs » et des « besoins ». Désir et besoin sont perçus comme des outils permettant d’évaluer et de mesurer le degré acceptable (ou non) des « il faut » et des « on doit ».
Autrement dit,
- chaque jour, j’ai un nombre donné de contraintes (les « il faut » et les « on doit »),
- si j’arrive à mettre en face un désir ou un besoin personnel que je peux satisfaire,
- j’assume plus facilement ma liste de contraintes.
« Qu’attendez-vous ? »
En début de retraite de yoga, le formateur s’adresse souvent aux stagiaires en lançant à la cantonade : « Qu’attendez vous de cette session ? »
En réponse, il n’est pas rare d’entendre un légitime : « je viens pour passer un bon moment et me faire plaisir « .
Ce à quoi un formateur quelque peu éclairé pourrait répondre : « Sur un tapis de yoga, on ne se fait pas forcément plaisir. Étirer les muscles à l’arrière des cuisses, les ischio jambiers, ou travailler à assouplir son bassin ne fait pas « plaisir ». Ça peut être désagréable. Ça peut même être dérangeant parce que le mental s’en mêle parfois et que certaines postures, en plus que d’être désagréables physiquement réveillent un état mental agité. On ne se fait pas plaisir en yoga. Par contre, c’est certain qu’on gagne quelque chose à pratiquer. »
« Etre aligné »
Ce n’est donc pas tant le confort (= besoin ou désir satisfait) qu’il faut viser en premier mais plutôt, pour prendre un vocabulaire que les pratiquants de yoga connaissent, un bon alignement. Une justesse.
Alignement physique qui peut, à mon sens, être transposé non seulement aux tâches quotidiennes qui nous sont dévolues mais aussi à notre intelligence interpersonnelle (mon interaction avec l’autre) comme à notre intelligence intrapersonnelle (=ce que je perçois de moi).
Tout cela pour aboutir à mon sujet de réflexion favori ces derniers temps : être authentique. Être authentique plutôt que politiquement correct ou aimable !
A ce propos, avez-vous lu le livre de Thomas d’Ansembourg, Cessez d’être gentil, soyez vrai ? Ce livre est une invitation à repenser complétement nos relations inter et intrapersonnelles dans une démarche d’authenticité : reconnaître nos besoins et nos sentiments pour être capable de reconnaître ceux des autres.
Vous connaissez ce livre ? Vous avez une autre suggestion de lecture à faire ? N’hésitez pas à laisser votre commentaire ci-dessous !